Son église - Montigny-Le-Chartif

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Eglise Saint Pierre
Placée dans un des jolies sites des confins du PERCHE, l'église de Montigny Le Chartif s'élève, non sans élégance, au sommet d'un coteau au-dessus de la gracieuse rivière " la Thironne ".-
Elle fut construite au XII ème siècle. Elle garde de cette époque les 14 fenêtres, petites et étroites à plein cintre de la nef et surtout la porte aujourd'hui murée du coté du midi, et dont l'archivote formée de claveaux disposée en cercles est garnie de billettes bien conservées.
Le choeur et la nef forment un rectangle de 28 mètres sur 8, la voûte en bardeau refaire vers 1855, est sans ornements.
Le sanctuaire est éclairé, à gauche et à droite, par 2 fenêtres géminées de style Flamboyant du XVI siècle. A la suite des guerres de religion, l'église fût restaurée avec soin, ses murs soutenus de nombreux contreforts en grison ferrugineux à larges bases. Un clocher fût ajouté au pignon ouest; La grande porte qui a été pratiquée est remarquable par ses moulures profondes, ses lignes gracieuses et élancées, ses pinacles et ses crochets délicatement sculptés et au-dessus par sa rosace à flammes aigues et contournées .
Ajoutons de suite qu'en 1857, on refît le 1 er étage, que la charpente de la flèche fut consolidée mais diminuée en hauteur, la croix ne s'élève plus qu'à 32 mètres, enfin une tourelle ronde pour l'escalier accoste la tour jusqu'à la naissance de la flèche.
A l'intérieur une inscription constate ce travail : "Reconstruite en 1857, Moreau curé Bailleau Maire adjoint "
Avant la révolution, ce clocher renfermait 2 cloches, la grosse fût bénite d'abord le 20 juillet 1716 sous le nom de Louise-Maximiliene (poids 738 livres) puis en 1785 (poids 845,5 livres) et nommée Maximilienne par Charles-François, Comte de l'Aubespine et Magdeleine Henriette Maximiliene de Berthune-Sully, Comtesse de l'Aubespine, Dame de Villebon, Montigny, Cernay, etc. ...
Elle fut refondue en 1810 et bénite avec le vocable de Henri Adélaïse (poids 745 livres).
Enfin le 30 juin, une dernière fonte la réduisit à 700 livres. Elle fût baptisée le 8 juillet et nommée Perrine Renée par Bailleu, Parrain, et Madame La Villette, marraine.
La petite cloche disparut à la révolution, elle avait été bénite le 22 octobre 1756 et avait les mêmes parrain et marraine que la grosse en 1716 à savoir: Messire Louis-Pierre-Maximilien de Bethune, Marquis de Courville, Comte de Nogent le Berthune, Vicomte de Champrond, Baron de Varenbec, Seigneur de Villebon, Montigny, la Lubellouie, Montlandon, Nonvilliers, La Ferrière, Rivray, Les Yys, Saint Lubin, Chuisne, Vaujolly et Dame Louise Desmaretz, son épouse.
La partie Est n'est pas non plus dans son état primitif. Au XVII- siècles, trois larges fenêtres renaissance, avec pieds droits en pierre blanche furent percées dans ce pignon droit (assez rare dans nos églises de campagne). Une inscription latine gravée sur une pierre au-dessus de ces fenêtres ne laisse aucun doute : " Déo optimo Virgini Dedicatum-Sancto Pero Sacrum tuc vetustate ruens ins tauratum est et exaltatum anno repan salutes 1672 "'
Ces trois fenêtres furent murées dans la dernière moitié du siècle dernier, pour la pose d'un autel à retable, l'autel en date de 1807 , la tabernacle, du moins, porte ce millésime .
En 1860, le tableau représentait la pêche miraculeuse de Saint Pierre Patron. Cette même année, on rouvrit le sommet de la fenêtre centrale en forme de rosace, l'autel de St Joseph est garni d'une toile représentant la légende populaire de Saint Nicolas qu'une confrérie de jeunes gens avait pris pour patron .
Ce Saint, d'ailleurs, est le second titulaire de l'église et de sa statue en bois, comme celle de Saint Pierre, est à côté du maître-Autel, les statues de Saint Félix et de Saint Eliph sont l'objet d'un culte particulier, le vendredi de chaque semaine et surtout le 14 janvier et le 23 juin, les mères viennent invoquer pour leurs enfants en langueur et marchant difficilement. L'autel de la St Vierge est accosté de 2 statues en bois, l'une de Sainte Jeanne et l'autre de N.D. du Carmel,
N'oublions pas que le 25 décembre 1633, le R.P. Nicolas Lefévre, docteur en Théologie et prieur des frères prêcheurs au couvent de St Jacques de Chartres érigeait en la dite église de Montigny le Chartif la confrérie de Saint-Rosaire et que le 9 novembre 1751, on élevait une croix sur les pierriers pour servir de station au jubile accordé par Benoit XIV. Elle avait été faite avec un chêne donné par Louis Pierre Maximilien de Berthune, duc de Sully.
Les derniers travaux sont la pose d'un vitrail de la fenêtre gothique du côté sud. Il représente un ange gardien conduisant un enfant sous les traits de Robert Pellerin, mort en 1889. Ce vitrail a été exécuté en 1895 par Lorin de Chartres. Le Choeur a reçu des pavés en céramique imitant la mosaïque tandis que le sanctuaire, depuis 1857, a un parquet en chêne, qui recouvre un caveau funéraire qui fût alors comblé.
Il existe aussi deux miséricordes.
Le mobilier est modeste, mais décent et bien entretenu. Cependant, le grand crucifix en bois qui surmonte le banc d'oeuvre est d'une facture remarquable.
A côté de la chaire, se voit l'inscription suivante gravée sur marbre noir : " A la mémoire de Claude François Levacher, notaire à Montigny Le Chartif, décédé à Paris le 28 octobre 1823 âgé de 67 ans et de Dame Anne Marguerite Couet, son épouse décédée à Montigny Le Chartif, le 3 février 1809 âgée de 45 ans et de Demoiselle Eustrechié-Désirée Levacher, leur fille, décédée à Montigny le 1er avril 1805 à l'âge de 14 ans " De Profondis "
Cette notice a été rédigée d'après les notes de Mr l'Abbé François et Mr l'Abbé Lecesne.

Pour recueil: Montigny le Chartif / Le 15 juin 1993
Mr BLIN
 
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