La petite cloche disparut à la révolution, elle avait été bénite le 22 octobre 1756 et avait les mêmes parrain et marraine que la grosse en 1716 à savoir: Messire Louis-Pierre-Maximilien de Bethune, Marquis de Courville, Comte de Nogent le Berthune, Vicomte de Champrond, Baron de Varenbec, Seigneur de Villebon, Montigny, la Lubellouie, Montlandon, Nonvilliers, La Ferrière, Rivray, Les Yys, Saint Lubin, Chuisne, Vaujolly et Dame Louise Desmaretz, son épouse.
La partie Est n'est pas non plus dans son état primitif. Au XVII- siècles, trois larges fenêtres renaissance, avec pieds droits en pierre blanche furent percées dans ce pignon droit (assez rare dans nos églises de campagne). Une inscription latine gravée sur une pierre au-dessus de ces fenêtres ne laisse aucun doute : " Déo optimo Virgini Dedicatum-Sancto Pero Sacrum tuc vetustate ruens ins tauratum est et exaltatum anno repan salutes 1672 "'
Ces trois fenêtres furent murées dans la dernière moitié du siècle dernier, pour la pose d'un autel à retable, l'autel en date de 1807 , la tabernacle, du moins, porte ce millésime .
En 1860, le tableau représentait la pêche miraculeuse de Saint Pierre Patron. Cette même année, on rouvrit le sommet de la fenêtre centrale en forme de rosace, l'autel de St Joseph est garni d'une toile représentant la légende populaire de Saint Nicolas qu'une confrérie de jeunes gens avait pris pour patron .
Ce Saint, d'ailleurs, est le second titulaire de l'église et de sa statue en bois, comme celle de Saint Pierre, est à côté du maître-Autel, les statues de Saint Félix et de Saint Eliph sont l'objet d'un culte particulier, le vendredi de chaque semaine et surtout le 14 janvier et le 23 juin, les mères viennent invoquer pour leurs enfants en langueur et marchant difficilement. L'autel de la St Vierge est accosté de 2 statues en bois, l'une de Sainte Jeanne et l'autre de N.D. du Carmel,
N'oublions pas que le 25 décembre 1633, le R.P. Nicolas Lefévre, docteur en Théologie et prieur des frères prêcheurs au couvent de St Jacques de Chartres érigeait en la dite église de Montigny le Chartif la confrérie de Saint-Rosaire et que le 9 novembre 1751, on élevait une croix sur les pierriers pour servir de station au jubile accordé par Benoit XIV. Elle avait été faite avec un chêne donné par Louis Pierre Maximilien de Berthune, duc de Sully.
Les derniers travaux sont la pose d'un vitrail de la fenêtre gothique du côté sud. Il représente un ange gardien conduisant un enfant sous les traits de Robert Pellerin, mort en 1889. Ce vitrail a été exécuté en 1895 par Lorin de Chartres. Le Choeur a reçu des pavés en céramique imitant la mosaïque tandis que le sanctuaire, depuis 1857, a un parquet en chêne, qui recouvre un caveau funéraire qui fût alors comblé.